Faits marquants de l'année 2021

En 2021 la HETSL a pu mener à bien l’ensemble de ses missions, malgré une situation toujours tendue au niveau sanitaire. Une vision de la Haute école à l’horizon 2025 a été dressée.

Les quatre membres du CODIR, de gauche à droite: Alessandro Pelizzari, Marc Magnin, Angélique Fellay et Jacqueline Loubrie

En écho aux travaux menés par le Conseil de Fondation et le Conseil professionnel et en partenariat avec le Conseil représentatif (CREP), la Direction mène désormais les travaux pour réviser le Règlement interne, dont la nouvelle mouture est prévue pour 2022. L’objectif est d’adapter le fonctionnement interne de la HETSL à la nouvelle gouvernance, tout en renforçant la participation de notre communauté à tous les niveaux et en veillant à préciser les instances décisionnelles.

HETSL 2025

Avec l’ambition de porter haut son engagement au cœur de la société, la HETSL a présenté début décembre sa vision à l’horizon 2025. Disponible à l’adresse www.hetsl.ch/hetsl-2025, le document présente les défis de la Haute école et réunit ses projets institutionnels. Sa construction s’est déroulée de manière participative, impliquant tout le personnel, les étudiant·e·s et les partenaires principaux. La relocalisation de la filière Ergothérapie au Campus santé a fait pleinement partie des réflexions. La Haute école s’attèle maintenant à concrétiser sa vision en valorisant l’atout principal des HES : la transversalité entre enseignement, pratique, recherche et formation continue.

Observer les précarités

La HETSL s’est attelée en 2021 à mettre en place les conditions favorables à la création en 2022 d’un Observatoire des précarités. Son objectif est de mieux comprendre les nouvelles formes de précarités, avec le soutien du DFJC. Le COVID-19 a malheureusement mis en lumière des personnes en situation de grande difficulté et l’importance de mieux comprendre son impact social. Avec la création d’un tel Observatoire, la HETSL et ses partenaires ont souhaité mieux documenter les situations de précarités, en mettant autour d’une même table des compétences académiques et celles issues des actrices et des acteurs de la santé et de l’action sociale. Il s’agira aussi de repenser les actions à entreprendre dans un contexte en mutation et de proposer un accompagnement aux personnels qui sont au front.

Dans le domaine académique

La Filière ergothérapie a construit le nouveau plan d’études cadre (PEC) de son Bachelor, avec une mise en œuvre pour la rentrée de septembre 2022. Le PEC offre une vision globale de la formation et de son organisation et propose aux étudiant·e·s qui s’engagent dans ce cursus d’acquérir les compétences professionnelles correspondantes, et d’accéder aussi à une formation Master. L’interprofessionnalité est au cœur du dispositif, au-delà des spécificités des prestations délivrées par chaque profession. Sur le plan pédagogique, les formations sont caractérisées par des périodes en immersion dans des milieux de travail. Ces derniers ont été largement consultés lors de l’élaboration du PEC, tout comme les jeunes diplômé·e·s de la HETSL.

La Filière en travail social a quant à elle poursuivi la mise en œuvre de son propre plan d’études cadre. Lancé en 2020 par la HETSL et la HETS du Valais (Fribourg et Genève ont suivi en 2021), le PEC a permis d’adapter la formation aux réalités des institutions du travail social. Le Bachelor met davantage l’accent sur les compétences transversales aux trois métiers du travail social : service social, animation socioculturelle et éducation sociale. Des travaux ont également été lancé pour renforcer le positionnement de la formation pratique en exploitant davantage les apports de l’expérience de terrain offerte aux étudiant·e·s, en développant un dialogue privilégié avec nos partenaires institutionnels de terrain et en modernisant notre dispositif opérationnel.

Avec la création d'un Institut transdisciplinaire de travail social (ITTS), la HETSL se réjouit de la mise en place d’un programme doctoral en travail social, né d’un partenariat du domaine travail social de la HES-SO et de l’Université de Neuchâtel. Notre Haute école a participé activement au groupe de travail qui a élaboré le projet. Ce programme de troisième cycle est notamment destiné à former la relève académique et professorale dans les HETS. Il contribuera fortement à l'étude interdisciplinaire des problèmes sociaux, leurs développements et leurs dynamiques.

La HETSL a également été active du côté de la recherche pour faire avancer la théorie, résoudre des problèmes liés à la pratique et nourrir l’enseignement. En 2021 une quarantaine de projets ont été menés par le LaReSS, illustrant la diversité des recherches menées, tant par les types de financements que par les types de recherches et les thématiques abordées. Il en est ainsi de la recherche financée par le FNS « Les référentes sociales en habitats intermédiaires. Nouvelles figures professionnelles dans l’accompagnement des personnes âgées », de la recherche financée par Innosuisse « Activities-Based Job Matching System », d’une recherche mandatée par Caritas et le CSP « Besoins des personnes venues demander une aide financière à Caritas Vaud ou au Centre social protestant Vaud » ou encore d’une recherche mandatée par l’OFAS, « Soutien au logement à domicile : modèles internationaux ».

Dans le domaine des ressources humaines et de l’administration

Avec sa politique du personnel, la HETSL favorise le meilleur équilibre entre la vie professionnelle et privée. Elle soutient le télétravail, dont la mise en œuvre a été accélérée par le COVID-19. Une directive a été éditée en concertation avec l’association du personnel (AP). Mise en œuvre en février 2022, elle définit les conditions et les modalités de mise en œuvre du télétravail.

S’agissant de la politique de la relève, après 2 ans et demi de fonctionnement à titre pilote, un bilan approfondi a été réalisé. Il a permis de démontrer l’utilité d’une commission dédiée à la relève, que ce soit via les travaux réalisés ou les dossiers et projets à l’agenda de la Commission. Les regards croisés du corps enseignant, du corps intermédiaire, des Décanats et de la Direction sont garants de la prise en compte des intérêts différents et incarnent une dimension participative chère à la HETSL.

Dans le domaine financier, logistique et informatique

L’année 2021 a fortement impliqué ces domaines dans la gestion de la pandémie, avec de nombreuses sollicitations techniques (soutien matériel et technique pour l’enseignement à distance, exigences de conditions sanitaires au niveau de l’infrastructure, etc.) et de gestion (aides Covid, livraisons de rapports, suivis financiers et diverses sollicitations en lien avec la pandémie).

Les travaux en lien avec le financement des activités de l’UFC ont débuté en 2021, avec une forte collaboration du service informatique, financier et administratif de l’UFC. Une planification du projet a été établie selon les ressources internes et externes nécessaires (humaines et financières). L’automatisation de certains processus administratifs des formations courtes a déjà pu être réalisée.

Dans la perspective de disposer d’une vue d’ensemble du portefeuille de formations longues proposées par l’UFC, une démarche a été initiée à l’automne 2021 pour documenter de manière intégrée les dimensions de chaque formation, qu’elles soient pédagogiques, administratives, financières ou stratégiques. La consolidation et la mise en perspective de grilles d’analyse prévue d’ici la fin 2022 constituera un outil d’aide à la décision à disposition de la Direction et du Collège des responsables académiques pour prendre des décisions avisées sur le maintien, l’arrêt ou le développement de certaines formations, ceci dans un souci de mise en cohérence avec les orientations stratégiques de la Haute école et de prise en considération de différents impératifs, notamment financiers.

Les réflexions en termes de besoins de locaux, ralenties durant la période de pandémie et en attendant la finalisation de la vision de développement de la Haute école à horizon 2025, sont devenues plus urgentes, notamment en lien avec l’augmentation des effectifs des étudiant·e·s dans la Filière ergothérapie ces prochaines années et le report de la relocalisation de ladite filière vers le Campus santé. Ainsi, les besoins urgents en termes de locaux d’enseignement (auditoire, locaux d’expérimentation) et de bureaux sont traités depuis fin 2021.

COVID-19 an 2

La gestion de la pandémie de COVID-19 a réquisitionné les forces vives de la HETSL. C’est sous un manteau enneigé que la Haute école a ouvert ses portes le 4 janvier. Une ouverture plus que partielle puisque les enseignements présentiels étaient interdits avec une exception pour certaines activités didactiques, et le télétravail privilégié. Un enseignement à distance a pu être proposé à nos étudiant·e·s, même si rien ne peut remplacer le présentiel dans l’apprentissage de nos métiers. C’est seulement à fin avril que la Direction et sa cellule de crise ont pu proposer un retour partiel au présentiel.

Ce n’est qu’à la rentrée académique en septembre que le présentiel a repris ses droits, avec toutefois l’obligation de disposer d’un certificat COVID. La mesure a été accompagnée par une proposition de tous les enseignements en comodal, exception faite pour certains ateliers pratiques. La situation s’est un peu détendue en octobre, avec la mise en place d’un dispositif de testing pour les étudiant·e·s en Bachelor et le personnel.

Durant toute cette période, la HETSL a proposé différentes aides à ses étudiant·e·s, qu’elles soient financières, sociales, juridiques ou encore en lien avec l’enseignement à distance. La HETSL a encore proposé en 2021 des espaces de discussions pour les étudiant·e·s, qui ont pu chaque semaine échanger avec des enseignant·e·s et une psychologue sur leurs difficultés. Un accès gratuit et anonyme à une consultation psychothérapeutique du CHUV était également proposé. Ces mesures ont contribué à ce que le décrochage scolaire ait pu être limité, malgré la situation difficile vécue par de nombreuses et nombreux étudiant·e·s : le taux de réussite aux examens ainsi que le taux d’abandon d’études a ainsi été, en 2021, au même niveau que les années précédant la pandémie.