Unité de formation continue

L’Unité de formation continue (UFC) de la HETSL a accueilli en 2024 2'150 participant·es (+ 6% par rapport à 2023) au sein de ses différentes offres de formation : formations postgrades HES-SO (MAS, DAS, CAS), formations certifiantes HETSL, formations courtes, ainsi que formations sur mandats et interventions en institutions. La formation continue se situe au cœur des enjeux de pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs socio-sanitaires et de la complexification des situations à gérer par les professionnel·les et les institutions.

En 2024, l’UFC a œuvré activement pour fournir des réponses aux défis auxquels sont confrontées les institutions socio-sanitaires. Premièrement, l’Unité a doublé les volées du CAS de praticienne et de praticien formateur Vaud (CAS PF) en accueillant près de 220 participant·es en septembre 2024. Grâce à une réponse forte et conjointe des trois écoles partenaires (HESAV, Institut et Haute école de la santé La Source et HETSL), les équipes pédagogiques se sont mobilisées pour adapter le dispositif de formation, en attendant une réforme plus profonde prévue pour la rentrée 2026-2027.

Deuxièmement, l’Unité de formation continue a procédé à une réorganisation interne visant à répondre de manière flexible aux besoins des professionnel·les et des institutions. Les changements dans l’organisation visent à rendre l’accès aux formations plus flexible, à favoriser les échanges interprofessionnels, à renforcer la qualité de l’offre et à miser sur les synergies avec d’autres partenaires. L’entrée en vigueur d’un nouveau règlement de la formation continue de la HES-SO en août 2024 a donné une impulsion positive à ces orientations, avec l’introduction de deux nouveautés majeures : la microcertification et l’abolition du quota lié aux titulaires de tertiaire B dans les programmes postgrades tels que les CAS, DAS et MAS.

Concrètement, l’UFC a pu déposer en septembre 2024 trois dossiers pour l’ouverture de trois microcertifications HES-SO (entre 4 et 5 crédits ECTS) dans le champ de la protection de l’enfance et du soutien à la parentalité, pouvant être suivies de manière indépendante ou dans le cadre d’un CAS. Cette nouvelle offre de formation permet aux participant·es et aux institutions de choisir entre une formation longue, avec un investissement financier et temporel conséquent, ou un suivi plus flexible, avec la possibilité d’échelonner les coûts et les sessions d’une formation postgrade.

En parallèle au travail de développement de nouvelles offres de formation continue, l’UFC a également procédé au recentrage de ses activités autour du travail social. Ainsi, le DAS en thérapie avec le cheval organisé historiquement par la HETSL a été transmis à la Haute école ARC, qui prévoit l’ouverture d’une nouvelle en janvier 2026. L’UFC s’est également retirée du partenariat autour du CAS en hypnose pour recentrer ses ressources sur le développement de microcertifications.

L’UFC reste également à l’écoute des besoins des partenaires de terrain avec la mise en place de formations en institutions. Les demandes de supervisions demeurent très importantes, souvent en réponse à de grands problèmes émergents dans les institutions. En 2024, une augmentation des mandats en institution a été possible. Toutefois, les sollicitations restent largement supérieures aux réponses que l’UFC peut apporter. Un renforcement des ressources mobilisées pour répondre à ces sollicitations (plus d’une centaine par an) est prévu pour 2025.

Enfin, le travail en réseau est resté au cœur de l’activité de l’UFC et va être encore renforcé. Par des partenariats importants avec des institutions de formation (HE, HES-SO, UNIL, HEP, etc.), différentes directions générales et services du Canton de Vaud (DGEJ, DGCS, DGEO, SCAJE, SCTP, etc.) et des partenaires de terrain (GREA, Pro Mente Sana, Coraasp, Proenfance, etc.), l’UFC vise à s’insérer de manière complémentaire dans le réseau socio-sanitaire et à fournir une réponse pertinente aux défis des institutions et des professionnel·les de celui-ci.

L’UFC travaille également, en collaboration avec la filière de BATS, au développement d’une offre destinée aux professionnel·les nouvellement diplômé·es et embauché·es avec peu d’expérience professionnelle, afin de les soutenir dans l’adaptation à un contexte de travail exigeant. Le dispositif vise à renforcer les chances d’intégration, évitant ainsi les turnovers, et à permettre aux jeunes diplômé·es de partager leurs expériences et difficultés, tout en les accompagnant dans leur changement de statut et la prise de responsabilités qui en découle.